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Nombreuses sont les personnes qui ne savent pas réellement définir la naturopathie. Dans la plupart des définitions on peut lire que la naturopathie est une médecine douce ou dite « non conventionnelle ». Une médecine alternative, c’est-à-dire que la naturopathie ne néglige pas la médecine classique, surtout lors de maladies graves. Mais certains maux, blessures et maladies chroniques peuvent être guéris grâce à des thérapies naturelles.
Selon l’OMS (l’organisation mondiale de la santé) « La naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».
Par quels moyens ?
Cela comprend une grande variété de méthodes et de traitements souvent issus de traditions anciennes (l’aromathérapie, la nutrition, la gemmothérapie, la phytothérapie, l’homéopathie, les manipulations physiques ou encore les techniques de gestion du stress)
La naturopathie considère trois causes majeures de maladie
L’alimentation, une alimentation déséquilibrée, trop riche en sucre, café, huiles, alcool… est la cause principale d’encrassement de nos humeurs* et de surcharge pour la peau, les reins, les poumons et le foie.
La sédentarité, les bienfaits de l’exercice physique sont indéniables. Il va permettre de décrasser les quatre filtres cités au-dessus (la peau, les reins, les poumons et le foie). Grâce à l’effort, il va y avoir élimination des déchets.
Les causes psychologiques, nous avons tous remarqué qu’après une mauvaise nouvelle, le stress d’un examen où d’une déception amoureuse, notre corps peut extérioriser sous différentes formes notre mal être (mal de ventre, "barbouillé", manque d’appétit). Le psychique à un impact majeur sur notre organisme.
*Humeurs (liquide dans lequel baignent nos cellules, sang, lymphe, sébum…)
Afin de comprendre la maladie, le naturopathe va s’intéresser à l’individu dans sa globalité. Il considère que tout est lié et va tenter de percevoir la cause de la maladie. Pour bien faire, le naturopathe se base sur différents fondements.
Les cinq piliers de la naturopathie
Le vitalisme : c’est une philosophie qui conçoit l’énergie vitale comme facteur immatériel indispensable à la santé et à la guérison. C’est « l’intelligence innée» du corps, nos précieuses capacités d’auto-guérison et notre force vitale intrinsèque.
L’humorisme : ce sont les liquides organiques du corps humain, le sang, la lymphe et les liquides intra et extra cellulaires. Ne représentant pas moins de 70% du corps, la naturopathe va chercher à maintenir au mieux l’intégrité de ces liquides biologiques.
L’hygiénisme : c’est la considération d’une bonne hygiène de vie. A travers la nourriture, le bien être, le sommeil, les exercices physiques et un contact régulier avec la nature.
Le causalisme : on va chercher les causes premières de l’origine de la maladie, on dit souvent que la maladie est ce que « le mal à dit ». On cherche la cause du dérèglement organique qui a provoqué le symptôme.
L’holisme : du terme holos, « le tout » c’est prendre en compte la globalité de l’individu. Ses dimensions physique, mentale, émotionnelle, familiale, sociale, culturelle et spirituelle.
Le but de la naturopathie n’est pas de mettre un pansement sur une douleur ou d’un mal être mais de trouver l’origine du symptôme et de guider l’individu à se guérir grâce à des méthodes naturelles.
Mais d’où vient la naturopathie ?
En occident, Hippocrate demeure l’une des grandes figures emblématiques de la naturopathie. Par sa nature et ses fondements, la naturopathie se rattache fermement à la tradition médicale de la Grèce antique. La naturopathie est avant tout une éthique, une hygiène de vie un art de vivre.
Le terme « naturopathe » vient du latin natura et du grec pathos, ce qui veut dire « la guérison en fonction de la nature ».
Cette médecine date de l’an avant J.C. On retrouve certaines traditions similaires dans la médecine chinoise et ayurvédique et surtout chez Hippocrate, médecin grec considéré « comme le père de la médecine » antique.
Au fil des ans, la naturopathie commence à obtenir une certaine reconnaissance mais il faudra attendre la fin du XIX ème siècle pour voir apparaître la naturopathie moderne. En 1983, l'Organisation mondiale de la Santé recommandait aux autorités médicales de tous les pays d'intégrer la naturopathie aux services de santé publics. Cependant, aujourd’hui encore, la naturopathie n’est pas reconnue officiellement par tous les pays.
La naturopathie en Europe et dans le monde
En Europe
Dans les pays européens comme l’Allemagne, la Suisse, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, la Norvège, la Hongrie, l’Irlande, la Grande-Bretagne et le Portugal, la profession de naturopathie est acceptée et même remboursée !
Dans ces États, on considère les naturopathes comme de véritables médecins capables de traiter aussi bien des situations de crise que des troubles chroniques.
En Italie, en Espagne et en Belgique, la pratique est « tolérée » et le naturopathe peut exercer son activité mais son activité n’est pas officiellement reconnue. En France, la loi autorise le naturopathe à exercer son activité qui n’est officiellement pas reconnue, il est considéré comme un conseiller en santé.
Dans le monde
En Australie, en Israël, dans cinq provinces canadiennes (le Manitoba, la Colombie -Britannique, la Nouvelle-Écosse, la Saskatchewan et l’Ontario) et dans plusieurs États d’Amérique (Washington, l’Oregon, l’Arizona et la Californie…) les naturopathes sont habilités à poser des diagnostics, à prescrire des traitements, des analyses (test sanguin), des tests (radiographies), à pratiquer des gestes de soin (sutures...) et à orienter leurs patients vers un spécialiste en cas de besoin.
Au Québec, comme en France, en Italie, en Belgique et en Espagne, les naturopathes sont assimilés à des conseillers en hygiène de vie.
Pour conclure
La naturopathie est une médecine préventive et complémentaire qui peut résoudre de nombreux maux qui ont peut-être été mal perçus. Il ne s’agit pas de réagir rapidement face à une maladie qui menace l’organisme mais de découvrir sa cause première puis de restaurer son énergie vitale et sa force d’auto-guérison.
Rappelons que le naturopathe ne se substitue pas à un médecin généraliste.
Par exemple, prenons une personne qui a de l’eczéma, le médecin traditionnel va prescrire une pommade qui va apaiser ses rougeurs sur le court terme mais l’individu sera rarement guéri sur le long terme.
Le naturopathe, lui, va chercher la cause de cette apparition cutanée. Cela peut être dû au stress, à un manque d’acide gras essentiel, à une réaction alimentaire, à un produit esthétique où même à une eau contenant un taux de calcaire trop élevé…Une fois cette cause trouvée, le naturopathe va guider le patient à instaurer ou régler son hygiène de vie sur le long terme.
C’est en découvrant les causes profondes de notre mal être que le naturopathe va intervenir, il permet de réveiller le médecin intérieur qui est en nous, de stimuler nos capacité d’auto-guérison, de nous apprendre à prendre soin de soi et de retrouver notre santé par des moyens naturels.
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